La restauration rapide est à l'origine du boom de la démence et cela devrait encore s'aggraver. Aux USA, près de 3,8 millions de personnes de 71 ans et plus sont atteintes de démence, selon une étude publiée récemment dans le New England Journal of Medicine (1). L'augmentation de la maladie d'Alzheimer est en partie due au vieillissement des baby-boomers. Mais il y a une autre raison. Lorsque ces personnes âgées étaient de jeunes adolescents, l'engouement pour le fastfood commençait son envol : la première franchise "Poulet frit à la Kentuchy" (KFC) a ouvert en 1952 (2), le premier "Burger King" en 1954 (3), le premier "McDonald" en 1955 (4) et "Dunkin Donuts" en 1950 (5). Quand ces restaurants fastfood sont arrivés, la consommation de la viande et de fromage a grimpé. Aujourd’hui, c’est le boom de la démence. Ce boom peut maintenant être attribué aux graisses saturées et au gras trans qui ont commencé à inonder la diète américaine avec l’arrivée et la croissance de la restauration rapide.
Les gras saturés que l’on retrouve abondamment dans les Big Mac, dans le poulet frit et autres viandes ainsi que les produits laitiers, semblent encourager la production de plaques de bêta-amyloïde dans le cerveau. La Chicago Health and Aging Study a rapporté dans les Archives of Neurology en 2003 (6) que les personnes qui consomment le plus de gras saturés avaient plus que triplé le risque de développer la maladie d'Alzheimer, par rapport aux personnes qui ont évité généralement ces aliments. Par contre, on observe une relation inverse contre la maladie d’Alzheimer et les huiles végétales (6).
Les acides gras trans, présents dans les beignes et pâtisseries, les casse-croûte et souvent dans les frites, augmentent le risque d'Alzheimer de plus de cinq fois. Ces "mauvaises graisses" augmentent les concentrations sanguines de cholestérol et apparemment la production de la protéine bêta-amyloïde qui s'accumule en plaques dans le cerveau lorsque la maladie d'Alzheimer commence (7).
Il n'y a aucun signe qui indique que ces restaurants "fastfood" arrêteront leur invasion. Aujourd'hui, "McDonald" a plus de 34.000 restaurants dans 119 pays (4). Les revenus de "McDonald"augmentent de 27% tout les trois ans depuis 2007 (4). Pendant que "McDonald" et les autres sociétés de restauration rapide font des milliards, ils laissent les humains payer un lourd tribut pour leur santé. Le coût total de la démence aux États-Unis se chiffrait en 2010 à 215 milliards de dollars (1). Les chercheurs estiment qu’en 2040 aux USA, 9,1 millions d’Américains souffriront de démence, et cela coûtera aux consommateurs de ce pays 511 milliards de dollars (511 000 000 000 $) (1). En 2010 la prévalence de la maladie d’Alzheimer pour les personnes de plus de 70 ans était égale à 14,7% aux USA (1).
Maintenant que les générations ont engouffré leurs burgers et leurs beignets glacés, que pouvons-nous faire? Éliminer de notre diète ces fastfood, ainsi que les autres sources de viandes, de fromages, dégoulinantes de graisses! Les études montrent que les personnes qui évitent généralement les graisses saturées et les gras trans présents dans les fromages, le bacon et les beignets ont des taux remarquablement bas de maladie d'Alzheimer.
La maladie d’Alzheimer est incurable. Il est temps pour la génération de ce nouveau millénaire, et même baby-boomers, d'arrêter de se goinfrer de ces « cochonneries » et de ces « vacheries » avant de devenir démente, et de commencer à consommer plus de fruits et de légumes qui montrent des effets protecteurs grâce à leurs phytochimiques contre le déclin cognitif, la démence et la maladie d’Alzheimer (8).
La lutte contre la perte de mémoire débilitante
En effet, les aliments riches en vitamine E, comme le brocoli, les noix, les amandes et les graines de tournesol, ont aussi réduit le risque de démence jusqu’a 70% (9, 10)! D'autres études montrent que les aliments trop riches en fer, en zinc ou en cuivre (11) peuvent favoriser la perte cognitive, tandis que l'acide folique, vitamine B6, la vitamine B12 (12, 13) et la vitamine C (10) peuvent aider à protéger la mémoire. Ces vitamines se retrouvent en grande quantité dans les végétaux que nous consommons.
Cette diète pour un cerveau sain est identique à l'alimentation qui aide à prévenir les accidents vasculaires cérébraux, les maladies cardiaques, l'obésité et d'autres maladies chroniques : un régime faible en gras saturés et trans, pauvre en viandes et en produits laitiers mais riche en légumes, en fruits, en grains entiers et en légumineuses. En combinant cela avec l'exercice physique et mental, et en évitant les toxines nocives comme l'aluminium dans les suppléments ou des ustensiles de cuisine, cela peut maximiser la protection de notre cerveau.
Une dernière information, plusieurs études récentes ont observé que la faible concentration sanguine en vitamine D est associée à une déficience cognitive (14, 15).
Les métaux peuvent ils détruire votre mémoire? Affirmativement précise le Dr Neal Barnard. Cependant, une diète basée sur les dernières découvertes de la recherche de pointe pourrait changer votre destin. Voici un plan en 3 étapes du Dr Neal Barnard de garder un esprit vif et vous prévenir la maladie d'Alzheimer.
Références
1) Michael D. Hurd, et al. Monetary Costs of Dementia in the United States. N Engl J Med 2013; 368:1326-1334April 4, 2013DOI: 10.1056/NEJMsa1204629.
2) http://fr.wikipedia.org/wiki/KFC (consulté le 130420).
3) http://en.wikipedia.org/wiki/Burger_King (consulté le 130420).
4) http://en.wikipedia.org/wiki/McDonald%27s (consulté le 130420).
5) http://en.wikipedia.org/wiki/Dunkin_Donuts (consulté le 130420).
6) Morris MC et al. Dietary fats and the risk of incident Alzheimer disease. Arch Neurol. 2003 Feb;60(2):194-200.
7) Julien C et al. High-fat diet aggravates amyloid-beta and tau pathologies in the 3xTg-AD mouse model. Neurobiol Aging. 2010 Sep;31(9):1516-31. doi: 10.1016/j.neurobiolaging.2008.08.022. Epub 2008 Oct 15.
8) Solfrizzi V et al. Diet and Alzheimer's disease risk factors or prevention: the current evidence. Expert Rev Neurother. 2011 May;11(5):677-708. doi: 10.1586/ern.11.56.
9) Devore EE, et al. Dietary antioxidants and long-term risk of dementia. Arch Neurol. 2010 Jul;67(7):819-25. doi: 10.1001/archneurol.2010.144.
10) Engelhart MJ, et al. Dietary intake of antioxidants and risk of Alzheimer disease. JAMA. 2002 Jun 26;287(24):3223-9.
11) Lovell MA, et al. Copper, iron and zinc in Alzheimer's disease senile plaques. J Neurol Sci. 1998 Jun 11;158(1):47-52.
12) Wang HX, et al. Vitamin B(12) and folate in relation to the development of Alzheimer's disease. Neurology. 2001 May 8;56(9):1188-94.
13) Smith AD, et al. Homocysteine-lowering by B vitamins slows the rate of accelerated brain atrophy in mild cognitive impairment: a randomized controlled trial. PLoS One. 2010 Sep 8;5(9):e12244. doi: 10.1371/journal.pone.0012244.
14) Llewellyn DJ, Langa KM, Lang IA. Serum 25-hydroxyvitamin D concentration and cognitive impairment. J Geriatr Psychiatry Neurol. 2009 Sep;22(3):188-95. doi: 10.1177/0891988708327888. Epub 2008 Dec 10.
15) Llewellyn DJ, Lang IA, Langa KM, Melzer D. Vitamin D and cognitive impairment in the elderly U.S. population. J Gerontol A Biol Sci Med Sci. 2011 Jan;66(1):59-65. doi: 10.1093/gerona/glq185. Epub 2010 Nov 1.
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